Josiane BOUTET
Josiane Boutet est professeure émérite à l’Université Sorbonne Université. Elle est l’une des fondatrices de la sociolinguistique en France dans les années 1970. Elle a longtemps dirigé la revue pluridisciplinaire Langage & Société qu’elle avait cofondée en 1976. Elle a contribué à la création des études du langage au travail, un domaine scientifique pluridisciplinaire qu’elle a développé par de nombreuses publications, articles et ouvrages, en particulier en 2008 La vie verbale au travail. Des manufactures aux centres d’appels (Octarès Éditions). En 2016, elle a publié Le pouvoir des mots (nouvelle édition, La Dispute), un livre politique de linguiste décrivant par l’examen de nombreuses situations historiques et politiques le pouvoir propre des pratiques langagières ; et ce, au moyen de différents procédés linguistiques (argumentatifs, rhétoriques, discursifs, etc.) Ce livre s’adressait aussi bien à la communauté professionnelle des chercheurs qu’aux citoyens confrontés dans leur vie quotidienne aux usages et mésusages des mots, à l’efficacité des discours ; et il fut reçu comme tel, l’auteure ayant été invitée à de très nombreux débats politiques et syndicaux. Son dernier ouvrage, Marcel Cohen. Linguiste engagé dans son siècle (1884-1974) publié en 2024 chez Lambert-Lucas, est consacré à la biographie de ce grand linguiste quelque peu oublié des mémoires universitaires et qui fut, entre autres centres d’intérêts et de compétences, l’un des précurseurs de la sociolinguistique en France.
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Victor CORONA
Victor Corona est un chercheur mexicain (de Basse Californie) résidant à Barcelone depuis 20 ans. Il est docteur en didactique de la langue et de la littérature de l'Universitat Autònoma de Barcelona. Ses recherches se concentrent sur la socialisation linguistique des jeunes Latinos dans le contexte européen, notamment à Barcelone, dans une perspective ethnographique. Ses travaux de recherche explorent la construction identitaire de « lo latino » et l'importance du rap et du reggaeton dans ce processus. Il a publié plusieurs articles sur ces sujets dans différentes langues. Il a également dispensé des cours d'anthropologie linguistique dans des universités en Espagne, en France, aux États-Unis et au Mexique. Actuellement, il travaille en tant qu'ingénieur de recherche au CNRS dans le laboratoire ICAR de l'École Normale Supérieure de Lyon.
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Manon HIM-AQUILLI
Manon Him-Aquilli est maitresse de conférences en sciences du langage à l'université de Franche-Comté. Elle a travaillé pour sa thèse sur les assemblées générales du mouvement anarchiste/autonome en France. Elle s'intéresse en particulier à la réflexivité langagière et aux rapports entre activité discursive et activité militante. Elle est actuellement co-directrice en chef de la revue Tracés et a co-écrit avec Cécile Canut, Caroline Panis et Félix Danos Le langage, une pratique sociale (2018). Elle vient en outre de coordonner, avec Juliette Rennes et Marie Veniard un numéro de Langage et Société consacré aux pratiques langagières protestataires saisies depuis leurs coulisses et leurs marges.
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Maximilian KRUG
Depuis 2015, Maximilian Krug travaille en tant qu'associé de recherche à l'Institut des études de communication de l'Université de Duisbourg-Essen. En 2020, Maximilian Krug a obtenu son doctorat dont le sujet était le suivant : "Simultanéité en Interaction : Processus de coordination multimodale d'activités multiples lors de répétitions théâtrales". Actuellement, il dirige le projet "Incivilité et Réactance dans les chaînes Telegram de droite" et codirige le projet "La réactance comme pratique interactionnelle et ses effets dans les situations de face-à-face". De plus, Maximilian Krug dirige le projet DFG "Référence personnelle pronominale dans le courrier des lecteurs en RDA : fonctions communicatives des pronoms personnels, indéfinis et possessifs pour établir la catégorisation des groupes sociaux dans un système autoritaire".
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Simona PEKAREK DOELHER
Simona Pekarek Doelher est professeure de linguistique appliquée à l’Université de Neuchâtel (Suisse). Ses travaux de recherche interrogent la manière dont les participants à l’échange communicatif en face-à-face utilisent des ressources linguistiques et corporelles (regards, gestes, etc.) pour accomplir des actions sociales et les coordonner, et comment, à leur tour, ces ressources émergent du processus même d’interaction. Actuellement, elle travaille notamment sur le développement des compétences d’interaction en langue seconde, sur la grammaire-en-interaction dans une perspective multimodale, et sur des problèmes méthodologiques liés à l’étude longitudinale des interactions sociales. Elle a récemment co-édité les collections suivantes : The grammar-body interface in social interaction (Frontiers in Psychology/Communication, 2022), Longitudinal studies in Conversation Analysis (ROLSI, 2021), Early responses: Projection and the temporal coordination of actions (Discourse Processes, 2021).
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